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UEDLP - Un Enfant Dans La Prière
13 mai 2007

0501 La vie dès son commencement ?

03_fleur_salsifiOn connaît le débat, et combien il est douloureux, quelque soit le point de vue où l’on se situe. Le calcul est effrayant, à compter les semaines. Embryon, fœtus, eugénisme, …
Comment ne pas être pris dans le vertige de l’émotion et des émotions ? Quelle place à la réflexion ? Où est la limite ?
Si on ne prend pas le parti absolu de l’instant initial, la question de la limite est insoluble.
Humain après la 10ème semaine de grossesse ? la 12ème ? Certains pays en sont à la 20ème ! Et dernièrement, cette anglaise qui réalisa en Espagne un avortement dit ‘tardif’ au cours du 8ème mois. Si je ne me trompe pas, il me souvient qu’à l’école, on entendait dire que le père romain de l’Antiquité devait reconnaître le nouveau né pour que celui-ci soit reconnu et qu’il puisse vivre !

C’est cela qui oblige l’Eglise à sa position. Une société se juge à son souci de ses pauvres.
Et si tu es pauvre, tu apprécies.
« Qui est le pauvre ? » renvoie à la question de l’Evangile « Qui est mon prochain ? »
Ils sont sur toutes les frontières, sans exception :
1 - Dès le début de la société, à la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule.
2 - Sur les bords de la société, avec le soin à rendre à nos frères touchés par toutes formes de pauvreté : maladie mentale, immigration, ennemis en cas de guerre, chômeurs, voisin irascible …
3 - Jusqu’à la fin de  la vie en société, sans acharnement thérapeutique, mais sans euthanasie.

Ce qui est intéressant, c’est que l’Eglise tient cette positon de façon systématique quand beaucoup d’entre nous (tous ?) voudraient choisir. Nous ne déployons souvent pas la même énergie selon les sujets de nos discussions : avortement, immigration, peine de mort, handicap, torture, …
Et selon les cas, nous en appelons soit à la prise en compte de la  complexité des situations, soit au devoir de tenir ferme dans la défense des principes. Comment conjuguer les deux si nous choisissons ? Il faut toujours tenir les principes et faire, ensuite, chacun ce qu’on peut en conscience. Et ce n’est pas de l’hypocrisie.  Nous agissons tous ainsi, mais quand nous en avons besoin, nous le reprochons facilement aux autres.

La question de la prière pour les « petits à naître » gène, car elle redit le principe. Et cela pose immédiatement la question de la légitimité morale de la légalisation de l’avortement. Or dans la tête de nos concitoyens, il y a deux types de fœtus, celui voulu coûte que coûte, et celui qui gène.
Sous prétexte d’aider la femme pauvre, on en est arrivé à un vrai usage fréquent « de convenance ». Et malgré les réserves de la 1ère loi de 1974, le dérapage malheureusement annoncé est advenu. « La réforme de 2001 a changé l’esprit de la loi. La référence à la transgression a disparu. On est passé d’un ‘interdit sauf’ à un ‘autorisé à condition que’. L’entretien social n’existe plus qu’à titre facultatif » (La vie n°3090).
Et je viens de découvrir qu’après le passage de l’avortement à l’IVG, on est passé de l’IVG à l’Orthogénie ( ! ), que je pense pouvoir traduire « Bonne-naissance » !
Et malgré le développement de la contraception, l’avortement, même chez les adolescentes, progresse chaque année en France ! Le silence sur le sujet ne signifie pas acceptation, mais tabou.
Et on a oublié le plus pauvre, « l’enfant pauvre dedans la femme pauvre »  quand la femme est vraiment isolée, abandonnée par la société, et en premier par celui qui prétendait l’aimer, l’homme, fidèle ou de passage. Elle n’a pas été entourée pour être aidée à porter plus pauvre qu’elle en elle, ce qui la conduit à un nouveau traumatisme.
L’Eglise a toujours dit : « Attention à toutes les frontières ». Pour le début aussi ? Oui, depuis le début, dès le début. Et elle dit simultanément : « N’abandonnez pas les femmes vraiment en détresse. Vous, riches, aidez ces plus pauvres à protéger leurs encore plus pauvres ».
La question est loin d’être clause dans nos sociétés repues et angoissées.
Père Bruno - janvier 2005

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