Alors comment reconnaître l’enfant qui a besoin d’aide ?

Un enfant maltraité, c’est à dire qui a subi des violences physiques, sexuelles, qui est victime de cruauté morale ou de graves négligences très souvent se tait et ne témoigne pas de ces faits.

Il est très rare, à l’exemple cette enfant de 8 ans qui a traversé une grande ville pour aller demander de l’aide dans un Commissariat de Police, qu’un enfant maltraité spontanément vienne auprès de l’enseignant, de l’éducateur, du médecin ou de tout autre adulte pour se confier.

L’adulte n’est plus perçu comme la personne pouvant protéger. L’enfant a peur de  tout adulte qui potentiellement peut le maltraiter. Très souvent l’adulte auteur de violences, notamment sexuelles,  terrifie l’enfant  en lui imposant le silence et en le menaçant, parfois de mort.

Enfin l’enfant se sent étonnamment fautif de ce qu’il subit. Par exemple,  les coups sont alors perçus comme mérités ( « j’ai fait quelque chose de mal donc c’est normal qu’on me frappe » ) et / ou appréhendés dans une relation où l’enfant se sent reconnu en étant frappé (« il me frappe, donc j’existe, donc il m’aime » )

Alors comment reconnaître l’enfant qui a besoin d’aide ?

Certains éléments peuvent être des indicateurs de maltraitance :
- travail scolaire médiocre, voire inexistant ; mais aussi, beaucoup plus rarement, surcroît de  travail et peur terrifiante de la mauvaise note
-  manque d’hygiène  ou excès maladif de propreté
-  refus de se mettre en short en sports ou en maillot de bain à la piscine
-  manque d’appétit avec amaigrissement ou prise de poids très importante
-  apathie extrême et / ou crises de violence
-  autopunition ( se faire mal, se taper la tête contre un mur …)
-  sommeil perturbé ( cauchemars, cris …)

Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle  ne reflète que trop le traumatisme subit par les enfants.