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UEDLP - Un Enfant Dans La Prière
11 mai 2007

0210 Si ta mère t'abandonne

IMG_2511En priant avec mon bréviaire aux vêpres du premier mercredi, je découvre ces mots au psaume 26 verset 10 : ‘Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas Dieu mon salut !
Mon père et ma mère m’abandonnent, le Seigneur me reçoit.’

D’abord la découverte. Ainsi va la loi de la méditation.
Ces mots priés mille et mille fois prennent dans le contexte de notre intercession, une couleur nouvelle. Les mots connus ne peuvent surgir à neuf que par une patiente rumination. C’est une vraie révélation.
Jusque là, j’étais attentif à cet autre verset :
‘ Si une mère pouvait oublier son enfant, moi, dit Dieu, je ne t’oublierai jamais’.
Je le lisais ainsi : combien il est impensable qu’une mère oublie son enfant, combien plus …
Mais avec l’expérience de la maltraitance, on découvre peu à peu et avec stupeur qu’une mère peut être pauvre, très pauvre et oublier, avec peu ou beaucoup de violence, son enfant.
Et réapparaît ce premier verset : mon père et ma mère m’abandonnent.
Cela, à tord ou à raison, me semble plus fou d’une mère !
Quand Dieu évoque cette fidélité à son enfant, il utilise les mots de la femme, de la mère, ses entrailles qui ont porté.
D’autres textes croisent ma mémoire, dont celui fameux, utilisé parfois dans des baptêmes, du poète libanais Khalil Gibran, "Le prophète" : ‘Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas’.
Si une mère pouvait oublier !
Oui, malheureusement une mère peut oublier.
Le psaume le dit : ‘Mon père et ma mère m’abandonnent’. Avec ou sans maltraitance, ce ‘simple’ oubli est la maltraitance fondamentale.
Anne da Costa dans son livre "On dit que les orchidées… récit d’une femme née sous X" l’aborde.
La très bonne revue ‘France Catholique’ du 15 février 2002 lui donne la parole : "Non. L’écriture de ce livre ne peut se transformer en traitement thérapeutique. L’écriture est une ’catharsis’, une purification. C’est assez différent. S’il vous manque une jambe en commençant votre livre, elle vous manquera encore à la fin. Pour moi, la seule vraie solution consisterait à retrouver le nom de ma mère’. ‘C’est une chance extraordinaire pour moi d’avoir une Eglise qui m’a donné Dieu pour Père, le Christ comme frère et Marie comme Mère … Ce ne sont pas seulement des mots. Reste que je suis bien obligé de reconnaître que ma mère –de la terre- me manque."
Prions encore et encore.
Que ton règne vienne !
Père Bruno - octobre 2002

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